Témoignage d’un cheminement qui donne espoir…

« Je voulais simplement vous partager que je réalise présentement un rêve de carrière et je me sens mieux que jamais… et il y a un peu de vous dans tout ça. »
 
Ma formation en ébénisterie que j’ai suivie cette année offrait en fin de parcours un stage rémunéré de 2 semaines, et cela dans n’importe quel secteur d’emploi. J’en ai profité pour envoyer ma candidature dans le milieu artistique, chose que je n’ai jamais osé faire dans le passé, car je n’avais ni le courage ni la confiance de faire face à ce défi. Avec mon TDA, j’ai toujours eu beaucoup de mal à me concentrer, être à mes affaires et travailler devant un ordinateur de longues heures.
 
J’ai appliqué en télévision, afin de rejoindre une équipe de scripteurs professionnels qui occupaient les fonctions que je convoitais depuis un bon moment. Ils ont adoré ma lettre de présentation et voulu connaître le gars derrière ces mots. Suite à ce stage, la production a décidé de me garder dans leur équipe pour toute la saison de l’émission. Ça se passe vraiment bien au travail, mes patrons sont super satisfaits de mon rendement et les scripteurs avec qui je travaille m’ont pris sous leurs ailes. Et quelle chance en or, car ce sont des scripteurs de renoms, qui ont travaillé sur tout ce qui se fait au Québec, et le savoir qu’ils me lèguent est une rare opportunité.
 
Je sais que ma réussite est due en partie à une certaine facilité que j’ai avec les mots et la création, mais je sais aussi que je n’y serais pas arrivé sans votre aide et une médication. Il y a un an presque exactement qui sépare notre première rencontre à aujourd’hui et je constate une amélioration monumentale de mon cheminement.
 
Mon parcours en ébénisterie a été temporaire mais n’était pas dans mes ambitions de carrière. J’ai pris confiance en moi et maintenant, je me sens à ma place. Je n’ai pas le syndrome de l’imposteur et j’ai travaillé vraiment fort pour y arriver. J’en retire que du bon, car je me sens stimulé intellectuellement et artistiquement, et c’est la première fois de ma vie que je rentre du travail heureux et non avec l’habituelle envie de tout abandonner, tellement les emplois que j’ai faits dans le passé ne me valorisaient pas, me rendaient morose et me procuraient aucune stimulation.
 
Je suis cependant conscient qu’il me reste encore bien des choses à travailler, telle que ma phobie sociale. Mon TDA non diagnostiqué durant toutes ces années a contribué à développer ce malaise, avec lequel je suis encore aux prises aujourd’hui, mais qui comme le reste, commence à aller pour le mieux avec le temps. Il s’agit d’un frein “imaginaire” qui n’existe pas à la maison ou lorsqu’entouré des gens que je connais depuis belle lurette.
 
Alors pourquoi ce roman à l’eau de rose, avec plus d’eau que de roses, tout simplement pour vous remercier de ce que la Clinique TDAH de Montréal a fait pour moi! Je sais que ce n’est pas fini (au contraire), que j’aurai à continuer à me battre pour avancer, mais quand même je prends le temps de souligner votre apport et votre soutient dans mon processus, mais surtout, de rendre mon « comme je suis » un « comme nous sommes ».
 
A.